WIPCOOP: WORK IN PROGRESS 2019

La formule « WIP » constitue depuis 2009 une plaque tournante importante de Mestizo Arts Platform (MAP), une pollinisation croisée entre une quarantaine d’organisations en vue d’affiner les antennes et d’aider les nouveaux talents urbains à accéder à la scène artistique régulière. À l’initiative de MAP et portée par un esprit coopératif, cette formule a donné lieu à une coproduction entre les villes d’Anvers, Gand et Bruxelles.

PROGRAMME

10:00 – 10:30 Être en soi – Awoulath Alougbin

Pour sa nouvelle création, Awoulath Alougbin entame une recherche autour de la manière dont certains rituels de danse originaires du Bénin et le style de danse urbaine krump sont reliés.

En raison des multiples points communs que présente le krump avec certaines danses du Bénin, Awoulath Alougbin a eu envie de mieux connaître et comprendre cette danse et l’atmosphère qui règne autour. « Les percussions rituelles peuvent nous plonger dans une transe ; avec sa force et son élégance, le krump parvient en outre à étendre notre conscience de plusieurs manières. Avec ces deux caractéristiques, nous découvrons la poésie de l’âme, une sorte de second état d’être. »

Awoulath Alougbin est danseuse et chorégraphe. Après des années auprès du Ballet National du Bénin, elle fonde sa propre compagnie de danse, la Compagnie AA. Dans ses spectacles, elle combine la quintessence de la danse traditionnelle yoruba et la danse contemporaine. Lors de la Journée de la Danse (le 27 avril 2019), Awoulath a présenté une première phase de son processus de création.

11:30 - 12:00 The chance to find yourself - Benno Steinegger & Francisco Luzemo (collab. Jovial Mbenga)

« Je n’aime pas le travail – personne ne l’aime – mais j’aime ce que le travail recèle – la chance de se trouver. Sa réalité propre – pour soi-même, pas pour les autres – ce que personne d’autre ne pourra jamais savoir. Ils ne sauraient jamais voir que la seule apparence, sans jamais pouvoir dire ce qu’elle signifie vraiment. » Joseph Conrad, Au cœur des ténèbres

Deux créateurs de théâtre venus à Bruxelles dans l’espoir d’améliorer leurs conditions de vie et de travail. Ils ne se connaissent pas, ont différents antécédents culturels et économiques et leurs pratiques respectives témoignent d’une esthétique différente. Les deux tentent d’en apprendre davantage l’un sur l’autre, sur eux-mêmes et sur leurs pratiques artistiques. À partir de leurs propres cadres de référence, ils collaborent à l’élaboration d’un spectacle commun, une adaptation libre du roman Au cœur des ténèbres de Joseph Conrad.

14:00 – 14:30 Monstrare et/ou Monere – Milo Slayers

Ce solo est une présentation d’un monstre fictif qui croise plusieurs phases de monstruosité, révélant simultanément une multiplicité de perspectives au spectateur.

Milo Slayers est un étudiant en master de chorégraphie à l’Académie royale des Beaux-Arts. Son collectif, Compagnie Slayers expérimente les pratiques urbaines physiques. Milo approfondit aussi ses connaissances dans d’autres pratiques artistiques telles que la vidéo, la photographie, la musique, etc., afin d’étendre sa propre pratique de danse.

15:30 - 16:00 Project Kifesh – Oumar Diallo & Djimi Kahunda

Kifesh traite du lien unique entre Oumar et Djimi – un amour fraternel et amical entre deux hommes – et de la manière dont ils perçoivent le monde. Une histoire partagée, un récit d’amitié profonde et intime entre deux jeunes gens issus de la diaspora africaine ayant grandi à Bruxelles.

Oumar Diallo et Djimi Kahunda pratiquent le freestyle et font partie de la scène de danse urbaine bruxelloise depuis plusieurs années. Ainsi, ils ont tous deux travaillé avec la chorégraphe Cindy Claes à des projets comme 1000 Pieces Puzzle, Puzzle B et C’est la procédure dans lesquels ils exploraient de nouveaux horizons de la danse. En 2017, Oumar Diallo a obtenu une résidence à Zinnema pour y achever son projet CreativBoil. Project Kifesh est leur première création en tant que danseurs et chorégraphes.

17:00 - 17:30 B**** (lisez BITCH) – Yiphoon Chiem

L’artiste bruxelloise Yiphoon Chiem combine des influences des arts martiaux (Kung-Fu), de la danse classique khmère, du hip-hop et de la break dance pour en distiller un style hautement personnel. Bitch est un solo qui explore nos parts d’ombre. Une promenade à travers différentes phases de l’existence et le monde qui les sépare les unes des autres : la vie, la mort, le royaume des esprits, la réincarnation.

B**** est un hommage à l’archétype de la femme aux pouvoirs multiples et un voyage à travers l’histoire de femmes blessées, de mères torturées et dépossédées. Un solo en mode strip-tease, une révélation des masques que nous portons.