BOVARY
Un spectacle de théâtre de Michael De Cock
Une mise en scène de Carme Portaceli
Avec Koen De Sutter & Maaike Neuville
D’après le roman de Gustave Flaubert
Téléchargements
Ci-dessous, vous trouverez le matériel nécessaire : un bref texte d’introduction, quelques citations marquantes, des photos en haute résolution que vous pouvez utiliser gracieusement à condition de mentionner la source, un dossier de presse, éventuellement des bandes-annonces, des accroches et autres matériels visuels.
Si le roman mondialement célèbre de Gustave Flaubert sur Emma Bovary, l’épouse rebelle d’un médecin de province, a plus de 150 ans, le thème de Madame Bovary reste d’une actualité brûlante. L’inégalité entre homme et femme perdure, hélas. La société est toujours aux prises avec des stéréotypes séculaires. Emma Bovary en est la victime, mais s’insurge.
Michael De Cock a adapté le roman à la scène et la metteuse en scène catalane Carme Portaceli insuffle vie à cette adaptation contemporaine qui montre à quel point cette histoire reste pertinente à ce jour. Maaike Neuville est Emma Bovary, Koen De Sutter est son mari, Charles.
Madame Bovary : Une bombe dans la littérature mondiale
En écrivant Madame Bovary, Gustave Flaubert lance une bombe dans le champ de la littérature mondiale de l’époque. Cette histoire d’une femme adultère, mariée à un médecin et qui finit par se suicider frappe la France de 1856 d’une telle stupeur qu’elle est considérée comme une atteinte à la société et fait l’objet de poursuite judiciaire et d’un procès. Le personnage d’Emma Bovary provoque une onde de choc en France et dans le monde. Flaubert vient d’inventer le roman moderne.
L’écrivain a travaillé cinq ans à cet ouvrage. Il souhaitait écrire un livre à propos de « rien », mais en a écrit un sur « tout » : sur le désir inextinguible d’être aimé·e, sur le patriarcat, sur un amour (impossible), sur l’adultère, sur la vie et la mort. Emma Bovary refuse de se plier aux normes et aux limites que la société lui impose et continue envers et contre tout à se rebeller. Même si cela signifie sa perte.
Desperate Housewife ou militante féministe ?
Emma Bovary épouse son médecin et caresse les plus hautes attentes de ce mariage :
le conte de fées à la Disney. Mais très vite, sa vie monotone et ennuyeuse l’étouffe au même titre que son corset. Elle se plonge dans la lecture pour échapper à la banalité de sa réalité. Mais tout cela manque de passion et son mari se révèle incapable de répondre à ses attentes. Elle part en quête de plus d’exaltation, d’amants, de stimulants. Elle vit au-dessus de ses moyens et dépense sans compter pour fuir la fadeur de sa vie provinciale.
Carme Portaceli : « Emma Bovary est une rebelle et une militante. Elle lutte contre la banalité et l’ennui d’une existence bourgeoise et veut poursuivre son propre bonheur. Le girlpower en elle cherche inlassablement le bonheur. Elle consume un amant après l’autre et opte pour l’action, pour le Sturm und Drang ; elle préfère exploser
que souffrir en toute passivité et imploser à force d’être dépressive. Elle lutte pour sa sexualité. Elle choisit son côté masculin. »
« Je l’ai su d’emblée.
Elle est Emma Bovary. »- Carme Portaceli
Le corset et les attentes du XIXe siècle ou du… XXIe ?
Joue au piano, sois parfaite, sois belle et tais-toi, sois ce que la société attend de toi, donne la vie, mais réprime tout ce qu’il y a de vivant en toi. Voilà ce que le XIXe siècle exigeait des Emma d’alors. Qu’en est-il aujourd’hui?
Maaike Neuville : « Je suppose, et je le ressens moi-même, qu’une femme a encore et toujours le sentiment de devoir endosser plusieurs rôles à la fois : être une conjointe aimante, une mère attentive, une amante passionnée, une hôtesse sociable et intelligente, en plus d’une professionnelle à la carrière brillante à notre époque. Pour n’évoquer que cela… »
Continuer à lutter contre la perfection
Mais quel est alors le bonheur parfait ? La fable plastique de Disney comme la graine plantée dans la tête de la petite Emma ? La romance capitaliste parfaite, imposée par le patriarcat ?
Carme Portaceli : « C’est avec ce conte de fées qu’on greffe dans la tête des petites filles qu’Emma est aux prises, mais les femmes contemporaines aussi. Avec les attentes et le regard de la société sur la féminité. La masculinité parfaite est aussi inscrite dans nos gènes. Nous luttons contre les images que nous avons intériorisées. Nous menons donc de facto une guerre contre nous-mêmes. »
Emma persévère, elle continue à poursuivre le désir ultime… Le désir de devenir entière.
Maaike Neuville : « Je crois que c’est précisément là que réside la vraie beauté : se regarder soi-même et pouvoir embrasser ses côtés les plus âpres, les plus sombres, avec la conscience que nous n’atteindrons pas l’excellence ni la perfection, que nous ne sommes pas un être supérieur, mais tout simplement un être humain. »
Dans la presse
"Regisseur Jaco Van Dormael herwerkte de. theatervoorstelling tot een eigenzinnige televisiefilm maar de directheid van Neuvilles monologen en Portaceli's regie komt beter tot zijn recht voor een livepubliek."
De Morgen
Vidéo
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