KVS

Avila & KVS ou le mariage du cinéma et du théâtre

Que la Belgique dispose de beaucoup de talents cinématographiques ne fait aucun doute. L’offre est même tellement considérable qu’elle en devient assez étourdissante. Pour vous faciliter le choix, la plateforme de vidéo à la demande Avila a soigneusement composé une sélection de ce que le cinéma belge a produit de meilleur. Vous y (re)découvrez un nombre infini de fictions et de documentaires, contemporains et classiques. Qui vient assister à Venus in Libra aura l’occasion de voir le film Pink Ulysses de Eric de Kuyper. 

À présent, Avila et le KVS relient le cinéma au théâtre et vice versa. Quelques spectacles présentés sur les planches du KVS reçoivent une réplique cinématographique sur Avila, en contraste ou en complément – ou pas – de la pièce. Qui achète un billet pour ces spectacles reçoit par le biais d’un courriel un lien unique et gratuit pour visionner le film couplé sur www.avila.be. Oubliez Netflix et Streamz, bienvenue Avila !

Une quête homoérotique de beauté, au rythme de la musique de Richard Wagner, Zarah Leander et Sergej Eisenstein. Eric De Kuyper a réalisé un montage de fragments de musique et d'extraits de films en se laissant guider par l'Odyssée.

Pink Ulysses - Eric de Kuyper (1990)

Pénélope, nous dit Homère, tissant sa tapisserie, défaisait la nuit ce qu'elle avait fait le jour. Pink Ulysses est né de la même manière. Peu à peu images (puisées çà et là, et même dans le cinéma classique) et musique (choisie dans le répertoire connu et moins connu) s'entrelacent pour former une trame, une variation surprenante sur l'Odyssée. Peut-être Pénélope a-t-elle commencé à aimer son fils plus que son lointain et absent mari ? Peut-être Ulysse a-t-il commencé à aimer l'idéal de Pénélope qu'il a reconnu dans la magie de Circé plus que sa femme qui l'attendait à Ithaque ? Peut-être…et l'imagination s'égare. Comment cela se concrétise dans un film, un canevas, c'est le secret de Pink Ulysses. Une exploration, une aventureuse errance.

« Ce n’est pas parce qu’on travaille avec des bouts de ficelle qu’on n'arrive à rien. Après tout, Homère a bien écrit l’Odyssée tout seul. Avec de la passion et du coruage... Mais je ne voudrais pas que les gens prennent ce film trop au sérieux. Ce n’est qu'un tour de passe-passe. »
Eric de Kuyper