S 62° 58’, W 60° 39’
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13.02.202419:00 - 22:00KVS, BrusselsKVS BOL
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L’épave d'un voilier, un vaste paysage polaire en arrière-plan, et un équipage de survivant·e·s
désespéré·e·s. S 62° 58’, W 60° 39’ commence par une condition irréelle et effrayante pour les
survivant·e·s: celle de devoir survivre, de retrouver la vie qu’iels connaissaient. Il n’est pas clair
comment iels se sont retrouvés dans cette situation. Leurs coordonnées GPS - S 62° 58’, W 60° 39’
- indiquent leur emplacement précis dans les eaux de l’Arctique de l’île de Déception. Mais avant
qu’on obtienne des réponses, un acteur s’adresse au réalisateur. L’histoire se dénoue pour révéler
autre chose, un traumatisme délicat qui a alimenté l’œuvre du metteur en scène, un traumatisme
que les acteur·rice·s ne veulent plus interpréter.
Dans la toute nouvelle création de Franck Chartier, c’est la fragilité qui se trouve au premier plan.
Une quête de vérité et d’émotions authentiques pousse tout le monde au-delà de ses limites. Les
interprètes exhibent leurs émotions et leurs vies, mais luttent également contre l’instigation du
réalisateur d’aller encore plus loin. Après des années de sacrifice, volontaire ou forcé, iels
commencent à se demander ce qui se passerait s’iels refusaient. La disparité entre fiction et réalité
se dissout, dans une tentative d'échapper aux cycles vicieux de la violence. Les acteur·rice·s
tentent de mettre en scène une révolution, une fin à tout, un nouveau départ. Mais cela, cette fin
et ce nouveau départ, pourrait tout autant être une autre œuvre de fiction.
Dans un processus continu de réarrangement et répétition du traumatisme, dans un paysage
arctique impitoyable, S 62° 58’, W 60° 39’ aborde de nouvelles discussions sur ce que nous voulons
créer sur scène en ce jour et en cette époque. Est-ce le seul moyen de digérer nos traumatismes?
Quelle poésie voulons-nous engendrer? Quel message? Ou bien devrions-nous, en fin de compte,
arrêter de créer pour de bon? Le réalisateur devrait-il tout lâcher?